RDC : 4 morts et un blessé dans les affrontements entre armée et miliciens à 40 Km de Butembo

Photo ACTUALITE.CD.

Quatre personnes ont été tuées, dont trois miliciens et un civil, et un militaire blessé dans les affrontements signalés depuis jeudi 5 septembre dernier entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et un groupe d'hommes armés assimilés aux miliciens Mai-Mai dans la région Mahangi, à près de 40 Km au Sud-ouest de Butembo, en territoire de Lubero (Nord-Kivu).

La société civile de Muhangi qui confirme l'information à ACTUALITE.CD précise que « les trois miliciens ont été tués par les militaires à Makoko (3 Km de Muhangi), alors que le civil, un jeune homme, a, lui, été tué par des miliciens Mai-Mai à Ngane (2 Km de Muhangi), pendant que l'armée tentait de déloger les miliciens de ces villages qu'ils venaient d'occuper depuis quelques semaines ».

La société civile signale que la situation demeure volatile. "A part les 4 morts, il y a également eu des pillages. Mais depuis 23h30 de jeudi, c'est l'armée qui contrôle la grande agglomération de Muhangi. Les habitants qui ont fui commencent à regagner. Les miliciens ont malheureusement contourné, pour réoccuper les villages d’où ils avaient été chassés la veille, notamment Makoko. La situation demeure donc volatile", rapporte M. Mastaki Masinda, président de la société civile de Muhangi.

Depuis quelques mois, plusieurs localités de la chefferie de Baswagha, dans le Sud-ouest de Lubero, sont sous le joug des groupes armés, dont plusieurs factions du groupe milicien Mazembe. Lors d’un meeting tenu jeudi à leur arrivée à Muhangi, ces miliciens, une soixantaine, se sont identifiés comme membres du mouvement dénommé Force patriotique pour la protection-Alliance Patriotique (FPP-AP).

Ces miliciens n'ont pas précisé leurs revendications. Mais ils se sont, selon la société civile, révélés très critiques vis à vis des équipes engagées dans la lutte contre Ébola dans la région, allant jusqu'à ravir une moto dans un centre de santé local impliqué dans la riposte.

Claude Sengenya