Sud-Kivu : les populations recommandent la rotation des militaires dans certaines zones

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Pour assurer la sécurité et la justice dans le Sud-Kivu, les populations souhaitent la présence des FARDC là où elles sont absentes et leur rotation là où elles sont présentes. C’est l’un des résultats de l'étude menée par l'ONG Cordaid entre janvier et mars 2019 dans quatre localités de la province du Sud-Kivu : Bushwira, Kanyola, Sange et Kipupu.

" Les entretiens montrent que là où les FARDC sont absentes, des nombreux répondants souhaitent l'établissement de leur présence afin d'éradiquer les groupes armés. Lorsque les FARDC sont présentes, les répondants accordent la priorité à la rotation des militaires et au paiement effectif des salaires. La recherche au Nord-Kivu fait écho à des recherches antérieures, qui ont révélé que les gens ont une bonne compréhension des problèmes sociaux des soldats et de leurs familles et croient que si ces problèmes sont résolus, cela réduira les tracasseries, le harcèlement et la corruption parmi les membres de la FARDC, PNC et L'ANR ", a repris le rapport des résultats de cette étude.

CORDAID

Pour mener cette enquête qui s’est déroulée de janvier en juin 2019, l'équipe de recherche a interrogé plus de 250 habitants, 39 acteurs locaux, 12 entretiens avec les membres de la société civile et 28 entretiens avec les représentants de la Monusco et les ONG Internationales dans les quatre localités. Ce rapport a été présenté ce mardi 3 septembre à Kinshasa.

Cependant, dans l’ensemble, les populations se tournent vers les institutions appropriées qui sont soit les juges soit la police afin obtenir justice

" Pour obtenir justice, les gens se tournent vers un certain nombre d'acteurs. La PNC, l'ANR et les FARDC sont tous utilisés pour gérer des conflits qui devraient autrement être portés devant les tribunaux ", démontrent les résultats.

Selon cette étude, d'autres sources d'assistance juridique identifiées étaient les chefs traditionnels, les responsables locaux, les églises et les prophètes locaux, malgré cela, les personnes interrogées pour l'enquête étaient claires qu'elles veulent que le système de justice de l'État prenne en charge la résolution des conflits.

Thérèse Ntumba