RDC/Ebola : Le seuil des 2000 morts a été franchi, plus de 900 guéris

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Le cap des 2 000 décès dus à la maladie à virus Ebola dans les provinces du Nord-Kivu, de l'Ituri et du Sud-Kivu a été franchi jeudi, selon le comité national multisectoriel de la riposte contre Ebola.

"Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 3.004, dont 2.899 confirmés et 105 probables. Au total, il y a eu 2.006 décès (1.901 confirmés et 105 probables) et 902 personnes guéries", lit-on dans le bulletin du comité en charge de la riposte. Quelque 411 cas suspects sont "en cours d’investigation".

Alors que le nombre de cas dépasse 3000, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a demandé à ses partenaires de faire "tout leur possible pour réagir et renforcer leur présence sur le terrain afin de mettre fin à Ebola et de faire face à l'une des crises humanitaires les plus complexes du monde".

Le 1er août 2018, à Mangina, dans la bourgade de Mangina (Nord-Kivu), était déclarée l'épidémie d'Ebola dans le pays.  

Cette épidémie de fièvre hémorragique est la deuxième pire vécue par le monde après celle qui avait tué plus de 11 300 personnes, entre 2014 et 2016, en Afrique de l'Ouest.

L'épidémie continue de se propager, notamment à cause de la forte mobilité des populations dans les zones touchées, le non respect des règlements sanitaires et la méfiance vis-à-vis des agents engagés dans la riposte.

L'épicentre de l'épidémie se situe dans les villes de Beni et Butembo au Nord-Kivu.

Le virus peut se propager rapidement par les contacts directs et étroits avec les fluides corporels d'une personne contaminée.  

Une Congolaise de 9 ans a été déclarée positive au virus Ebola dans l'ouest de l'Ouganda, jeudi, devenant un premier cas confirmé après une plus d'un mois sans nouveau cas sur le territoire ougandais.

En juin denier, l'épidémie a tué deux personnes en Ouganda. Elles sont issues d'une famille congolaise. L'espoir de vaincre Ebola est apparu après la découverte de deux produits curatifs, en août dernier (Mab114 et Regeneron).

Jusque-là, les malades étaient soignés sur base des traitements standards. Christine Tshibuyi