Près de 684 familles habitant le quartier Plateau dans le périmètre de l'aéroport de Kananga subissent des menaces de démolition de leurs maisons par les autorités de la Régie des Voies Aériennes (RVA/Kananga).
Dans une déclaration ce dimanche 25 août, ces différentes familles disent qu’elles détiennent des documents légalement délivrés par les autorités en 2000.
" Nous n'occupons pas ce site de nous-mêmes. Contrairement aux affirmations des autorités de la RVA, ce terrain a été désaffecté conformément à l'arrêté provincial N• 01/10/CAB/GP/K.OCC/0066/00 du 01/11/2000 du gouverneur d'alors Claudel André Lubaya. Tous les occupants ont des titres en bonne et due forme délivrés par les services attitrés ", explique André Tshibondo, le porte-parole circonstanciel des occupants.
A titre de preuve, il brandit la lettre du conservateur des titres immobiliers de Kananga du 17 décembre 2018 portant transmission certificat d'enregistrement à un des occupants la copie d'un contrat de location de trois ans du 8 février 2019 du même conservateur des titres immobiliers.
"Comment est-ce que les services compétents ont continué à délivrer des documents aux occupants s'ils estimaient que nous occupions anarchiquement, comme ils tentent d'induire l'opinion en erreur ?", s’interroge-t-il.
Les familles menacées appellent désormais à l’implication du chef de l’Etat.
"Nous sortons d'une crise grave due aux frustrations. Nous en appelons au chef de l'État pour qu'il s'implique afin de stopper cette folie qui pourrait perturber la paix sociale au Kasaï Central", dit André Tshibondo.
Le maire de Kananga a rendu public un communiqué dans lequel il somme les occupants en question de libérer volontairement le terrain au plus tard le 28 août. Déjà, les engins de l'office des routes sont positionnés à l'aéroport de Kananga pour une éventuelle opération de démolition.
Sosthène Kambidi