Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi, présidente de l’Assemblée nationale, a demandé aux députés de consolider les « acquis de l’alternance politique au sommet de l’Etat » pour que cela devienne une habitude. Elle l’a dit à l’ouverture de la session extraordinaire de la chambre basse du parlement.
« Notre mandature est celle qui a vécu et qui continue à vivre l’expérience de la toute première passation pacifique de pouvoir dans notre pays, grâce aux 80 millions de Congolais, entre un Président de la République sortant en fin de mandat, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, qui a décidé de respecter notre constitution et un Président de la République élu entrant pour son mandat, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI », a-t-elle déclaré.
Elle a rappelé qu’il revient aux députés de trouver les formules les mieux adaptées pour remplir correctement leurs rôles, à savoir : voter les lois et contrôler la gouvernance de l’Etat. Le tout, en préservant l’acquis de l’alternance.
« Dès lors, l’Histoire nous donne, à nous tous, quelles que soient nos provinces et quels que soient nos partis politiques, obligation de fructifier cet acquis. Nous devons transformer cet acquis en habitude. Nous sommes tenus à tirer le profit le plus large de cette coutume, aussi bien pour la cohésion nationale, que pour la planification de la construction et le développement du pays au bénéfice de tous nos compatriotes », a-t-elle ajouté.
Mabunda a rappelé que, selon la volonté de la Constitution, la gestion de l’Etat revient au gouvernement sous le leadership du président de la République.
Elle a rappelé que c’est pour la deuxième fois dans l’Histoire de la République démocratique du Congo que se vit l’expérience d’un régime ou d’un système politique où le président de la République et le Premier ministre proviennent de deux regroupements politiques différents, ayant opté pour un projet commun pour le mieux-être de la République Démocratique du Congo.
« Le passé ne peut servir qu’à éclairer le présent et à baliser le futur. Et les sages ajoutent que l’on ne peut garantir l’existence de toute une Nation uniquement avec son passé. Face à une réalité nouvelle, il appartient à ceux qui la vivent de proposer aussi des solutions nouvelles », a-t-elle soutenu.