Djugu : L’opération « Tempête de l’Ituri » se poursuit, plusieurs miliciens tués fin juillet

Photo ACTUALITE.CD.

Les forces armées de la RDC poursuivent l’opération de traque des miliciens dans le territoire de Djugu où les violences ont éclaté depuis avril dernier. Jeudi, l’armée a fait un bilan mi-chemin de l’offensive menée depuis le 20 juillet au cours de laquelle 24 miliciens ont été tués, trois capturés et cinq armes récupérées ainsi que des munitions.

« L'ennemi est dans une situation difficile suite à la pression des FARDC dans les villages. Nos opérations anticipatives cherchent à contrer ces renégats et les étouffer à attaquer les positions des forces de défense et de sécurité. La dénonciation c'était la règle d'or pour la restauration de la paix à Djugu. La population doit collaborer avec son armés », a expliqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.

Plusieurs localités sont passées sous le contrôle des forces loyalistes. C’est notamment Voo, Sao, Asada, Landrou, Tseibi, Ngo, Tsilo, Dedei, Dadarun Waudjo dans le secteur de Walendu pitsi et tatsi, ajoute la même source.

La société civile locale salue le travail des FARDC mais souligne la nécessité de sécuriser les zones récupérées.

« Maintenant l'armée fait bien son travail, l'État doit l'appuyer sans condition sur tous les plans. Et ces localités récupérées doivent être bien sécurisées par cette armée pour protéger la population et ses biens. Nous sommes rassurés que la paix sera rétablie dans le territoire de Djugu », a indiqué Charité Banza, président de la société civile locale. 

Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités et dans la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé pour aussi, l’existence d’une secte mystico-religieux dénommée CODECO encourageant les violences qui ont déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé dimanche avoir démantelé ce groupe armé après les offensives menées depuis le 27 juin pour la conquête du bastion des miliciens situé dans la forêt Wago dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils étaient tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes arrivés à Bunia étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.

Franck Asante