La Banque mondiale annonce la mobilisation de 300 millions de dollars pour accroître son soutien à l’intervention mondiale contre l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Cette mobilisation intervient après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l'épidémie une urgence sanitaire de « portée internationale ». Ce sera un deuxième financement après l’enveloppe de 100 millions financée pour la riposte du virus qui sévit au Nord Kivu depuis août 2018.
Ce montant qui sera sous forme de dons et de crédits, sera financé en grande partie par l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale et son Mécanisme de réponse aux crises.
« Ensemble, nous devons prendre de toute urgence des mesures pour endiguer l’épidémie d’Ebola qui anéantit des vies et détruit des moyens de subsistance en République démocratique du Congo. Les populations et les agents de santé qui se trouvent en première ligne face à cette épidémie ont urgemment besoin de recevoir davantage d’aide et de ressources de la part de la communauté internationale pour empêcher cette crise de s’aggraver à l’intérieur du pays et de se propager à travers les frontières », a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale.
L’enveloppe devrait être prête dès la semaine prochaine.
« Le montant de l’aide annoncé aujourd’hui représente environ la moitié des besoins de financement prévus dans le quatrième plan de riposte stratégique (SRP4), qui devrait être finalisé la semaine prochaine par le gouvernement et un consortium international de partenaires participant à la lutte contre Ebola », précise le communiqué de la banque mondiale.
Le bilan de l’épidémie de la maladie à virus Ebola s’élève à ce jour à 2 592 cas et 1 743 décès. Le président Félix Tshisekedi a modifié la configuration de l’équipe de la riposte contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola en confiant la responsabilité au secrétariat technique du comité multisectoriel à une équipe d’experts, sous la direction du professeur Jacques Muyembe Tamfum. Le Chef de l’Etat en est lui-même le superviseur. Une décision qui a poussé le ministre de la santé Oly Ilunga à la démission de ses fonctions au gouvernement lundi dernier.
Fonseca Mansianga