19 miliciens et 4 militaires (FARDC) ont été tués dans les combats qui se sont déroulés, de mercredi à vendredi, à Djalo, dans le territoire de Djugu (Ituri).
« C’est très loin de Bunia, c’est dans la forêt, au nord-est du côté Wago », a précisé à ACTUALITE.CD, Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région.
Parmi les miliciens, certains portaient des uniformes militaires, d’autres étaient en tenue de couleur blanche ressemblant aux soutanes, d’après les témoignages.
« L’ennemi est localisé à Djailo. Nous sommes là pour le défaire. C’est une milice émanant de la population de ce secteur. Il y a eu échange de tirs. Il y a quatre morts parmi les forces de sécurité », a-t-il ajouté.
Contexte
Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités et dans la chefferie de Mokambo, en territoire de Mahagi.
Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé aussi l’existence d’une secte mystico-religieux dénommée CODECO, qui encourage les violences ayant déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé, dimanche, avoir démantelé ce groupe armé après les offensives menées depuis le 27 juin pour la conquête du bastion des miliciens situé dans la forêt Wago dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ».
Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils ont été tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes, arrivés à Bunia, étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences, depuis début juin, dans les territoires de Djugu et Mahagi.
Patrick Maki