Nord-Kivu : L’armée appelle à combattre Ebola au même titre que les groupes armés

ACTUALITE.CD

Le commandant de la 34ème région militaire, le général Ilunga Mpeko Edmond mobilise les troupes pour riposter contre l’épidémie d’Ebola comme c’est le cas avec les forces négatives.

Dans un communiqué ce vendredi 19 juillet, M. Mpeko « porte à la connaissance de tous les militaires et de leurs membres de famille que la maladie à virus Ebola est désormais est grande menace au même titre que les groupes armés pour la sécurité de la population du Nord-Kivu ».

Cette alerte des forces armées congolaises intervient 48 heures après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’épidémie d’Ebola en RDC comme une urgence de portée internationale.

« Tous les officiers, sous-officiers, caporaux et soldats sont appelés à lutter farouchement contre la maladie de virus Ebola, en observant sans failles toutes les mesures d’hygiène y relatives établies par l’autorité sanitaire et ses partenaires dans le cadre de la lutte contre la maladie », dit le communiqué.

La maladie déclarée le 1 août 2018 dans la cité de Mangina (territoire de Beni), a déjà fait plus de 1600 morts au Nord-Kivu et en Ituri. Peu après le déclenchement de la maladie, l’Unité Médicale d’Intervention Rapide (UMIR) des FARDC était arrivée à Beni pour appuyer la lutte contre l’épidémie.  Cette unité avait pour mission, selon le ministère de la santé, de prendre en charge la sensibilisation et la prévention dans les camps militaires ainsi que d’assurer la sécurité des équipes de surveillance lorsqu’elles font leurs investigations et suivent les contacts dans des zones peu sécurisées.

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.532, dont 2.438 confirmés et 94 probables. À la date du 18 juillet 2019, il y a eu au total 1.705 décès (1.611 confirmés et 94 probables) et 718 personnes guéries. Selon le ministère de la santé, 402 cas suspects sont en cours d’investigation ; 10 nouveaux cas confirmés, dont 4 à Beni, 2 à Butembo, 2 à Mandima, 1 à Vuhovi et 1 à Mutwanga.

Patrick Maki