Le récent cas d’Ebola diagnostiqué à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, alimente la peur au Sud-Kivu, province voisine. La panique se répand essentiellement à Bukavu, ville voisine avec Goma, où les habitants appellent le gouvernement à doter leur province de vaccin contre Ebola.
A Bukavu, des lave-mains sont visibles depuis les centre de santé, des hôpitaux jusqu’au différents foyers. Des précautions prises pour empêcher la propagation de l’épidémie qui a déjà atteint Goma, la ville voisine.
« Ce qui est à Goma, c’est déjà à Bukavu. Mais le grand problème est que notre pays n'a jamais connu d'évolution en matière de la santé. Mais à mon avis, je proposerai au gouvernement de négocier avec l'OMS un partenariat pour que tous soient vaccinés », dit Defo, un habitant de Bukavu.
Bien que les ports, aéroports et autres frontières du Sud-Kivu aient été équipés de dispositifs importants contre la propagation de l’épidémie, la population tient à l’arrivée du vaccin.
« Comme la maladie n'est pas encore signalée au Sud-Kivu, que l'OMS nous approvisionne en vaccin. Que toute la province soit vaccinée et ça sera la bonne prévention, sans cela nous ne sommes pas protégés », ajoute Jean Bosco Kazamwali, un autre habitant.
« Je viens avec les marchandises à Goma. On nous demande de laver les mains, aussi nos marchandises. Peut-on laver les sacs de maïs, des pommes de terre ou de farine ? Nous sommes en danger mais rien à faire. Dieu seul nous protège », dit Françoise, une vendeuse de farine de manioc au petit marché Beach Muhanzi à Bukavu.
Pendant ce temps, la sensibilisation se poursuit. La population est appelée à respecter les règles hygiéniques.
« Nous devons appliquer les techniques de prévention. Se laver les mains à chaque fois qu'on a été en contact avec les gens, éviter les contacts inutiles avec les gens », suggère Prince Chokola, député national.
Mercredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’épidémie d’Ebola en RDC une « urgence internationale ». Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom, a demandé à la communauté internationale d'afficher sa solidarité envers les populations congolaises. L'épidémie a déjà causé plus de 1670 décès au Nord-Kivu et en Ituri en l’espace de près de 11 mois.
Justin Mwamba