Une délégation officielle s’est rendue à Minembwe, dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu), ce mardi. Elle était composée notamment de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l'État, du ministre Azarias Ruberwa, et de Moïse Nyarugabo, deux leaders de la région.
« L’autre volet est celui de la réconciliation. Les groupes armés appartiennent aux communautés. Même s’il y a la paix intercommunautaire, les différents groupes armés impactent directement la vie des communautés. La question, c’est de travailler sur la réconciliation au sens de Jésus et de la femme samaritaine. Il faut de l’eau à boire et de la tolérance », a dit à ACTUALITE.CD Azarias Ruberwa.
Le samedi 6 juillet 2019, le lieutenant-général Gabriel Amisi Kumba, chef d’état-major général adjoint des FARDC chargé des opérations et renseignements, avait échangé avec les communautés locales qui s'affrontent depuis mai dernier.
Azarias Ruberwa a également évoqué la nécessité de désarmer les groupes armés.
« Il faut également que les groupes armés soient désarmés et que place soit restée aux forces armées. Avec tout ça et l’axe de développement. Nous pensons que la paix va revenir, que les cultivateurs, les éleveurs vont évoluer sans problème », a t-il ajouté.
Contexte
Les violences se sont intensifiées depuis mai dernier dans la région entre les communautés locales Bembe, Nyindu, Mulenge et Fuliro après le,meurtre par balle d’un chef coutumier. Ces violences ont déjà fait plusieurs dizaines de morts et plus de 25 000 déplacés dans les territoires de Fizi et Mwenga, d’après la société civile. Plusieurs villages ont été incendiés, des écoles détruites et des hôpitaux pillés. Depuis, un nouveau commandant, le colonel Honoré Katembo, a été installé sur place avec comme mission de stabiliser et sécuriser cette partie du pays.
Stanis Bujakera Tshiamala