RDC : La FIDH appelle la CPI à entamer la procédure de réparation en faveur des victimes de Bosco Ntaganda

ACTUALITE.CD

La FIDH (Fédération internationale pour les droits humains), ONG internationale de défense des droits humains, se réjouit du prononcé du jugement dans l’affaire Bosco Ntaganda à la Cour Pénale Internationale (CPI) et appelle cette instance accélérer le processus de réparation.

« Nos organisations appellent la CPI à rendre rapidement sa décision sur la peine infligée à Ntaganda, et à entamer la procédure de réparation aux victimes, qui devra prendre en compte les vues et préoccupations des victimes et l’ampleur des préjudices subis », dit l’ONG, qui regroupe 184 organisations nationales dans 112 pays, dans un communiqué.

« La décision rendue aujourd’hui était très attendue par les victimes des FPLC, qui n’ont jamais cessé de se battre pour que Ntaganda soit jugé pour les crimes qu’il a organisés », a ajouté pour sa part Dismas Kitenge, président du Groupe Lotus : « ce verdict a d’autant plus de sens que les actes de violences contre les civils continuent aujourd’hui en Ituri ».

La FIDH se réjouit également du fait qu’il s’agit de la première affaire jugée sur la situation en RDC incluant des accusations de crimes sexuels et bases sur le genre (CSBG) « et la première fois que la CPI poursuit un accusé pour des actes de viol et d’esclavage sexuel commis contre des enfants soldats sous commandement officiel, au sein d’un groupe de miliciens, ainsi que des civils. La condamnation de Ntaganda pour les crimes sexuels et basés sur le genre, viol et esclavage sexuel contre les femmes, hommes et enfants, est la seule condamnation pour ces crimes à la CPI ».

Afin de déterminer la peine de Ntaganda dans cette affaire, la Chambre recevra les observations des parties et des participants concernant la possible peine, et organisera une audience séparée pour recueillir les preuves et traiter des questions liées à la peine. Dans l'attente de la décision sur la détermination de la peine, Ntaganda restera en détention.

Les parties (l'Accusation et la Défense) ont 30 jours pour faire appel de ce jugement. Les questions relatives aux réparations en faveur des victimes seront examinées plus tard.