Ebola : « Les médecins impliqués dans la riposte sont tués ici », le plaidoyer du président de la FEC/Butembo auprès de Rory Stewart

Rory Stewart, secrétaire d'État britannique au développement international, a achevé, le samedi 6 juillet, sa visite en RDC. Il a passé le plus clair de son séjour dans la province du Nord-Kivu et, particulièrement, à Butembo où il s’est entretenu notamment avec les représentants des communautés locales sur la riposte contre la maladie à virus Ebola. Il a visité plusieurs points sensibles de la réponse sanitaire et humanitaire. ACTUALITE.CD vous propose de revenir sur certains faits saillants de cette visite qui permet d’épingler certains faits caractéristiques de ce drame.

Polycarpe Ndivito, actuel président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) à Butembo, était parmi ceux qui ont échangé avec Rory Stewart.

« Nous sommes reconnaissants par rapport à votre visite. Nous n’avons pas assez de mots pour vous remercier. Si vous appropriez nos plaintes, on va dire en ce moment-là que la Grande-Bretagne est pour nous. Il faut mettre la main pour que le vaccin arrive partout où il doit arriver. Nous en tant qu’opérateurs économiques, nous voyageons beaucoup, mais il ne faut pas qu’on vous amène Ebola dans vos pays. La couverture vaccinale doit être suffisante pour diminuer les risques de contamination à la sortie de Butembo. L’équipe de la riposte doit être appuyée par tout le monde. Il y a des médecins qui meurent. Ceux qui les tuent sont des inciviques dont je parle. Si la Grande-Bretagne ne peut aider la RDC à annihiler l’action de ces inciviques, en ce moment-là, on dira que vous n’avez pas fait votre devoir », a-t-il déclaré.

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.408, dont 2.314 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.625 décès (1.531 confirmés et 94 probables) et 668 personnes guéries. Rory Stewart a échangé également avec le président de la République, Félix Tshisekedi, à la fin de son séjour notamment sur les aspects sécuritaires de la riposte.