L’Organisation non gouvernementale de défense des Droits de l’Homme la Voix de Sans Voix (VSV) s'est emportée contre le président Felix Tshisekedi, condamnant son soutien "public" à la décision du gouverneur de la ville de Kinshasa d’interdire la marche "pacifique" de l’opposition (Lamuka) organisée dimanche dernier.
Pour cette ONG basée à Kinshasa, VSV cette attitude du chef de l’Etat risque de jeter le discrédit sur son mandat pourtant bien débuté.
"la VSV dénonce le soutien public apporté par le Chef de l’Etat à l’interdiction de manifester du Gouverneur de la ville de Kinshasa consécutivement aux manifestations programmées par la plateforme de l’opposition politique LAMUKA dimanche 30 juin 2019.Ce soutien est totalement en contradiction avec le changement qu’il prône pour l’avènement de l’Etat de droit en RDCongo.", déclare la VSV dans un communiqué émis au lendemain de la répression de la marche de l'Opposition.
Le soutien à l’interdiction de manifester "de surcroît illégal ne rassure pas l’opinion qui se demande si c’est le début de virement pour le nouveau Président qui pourtant a bien commencé son mandat", estime la VSV.
Elle encourage Tshisekedi à poursuivre ses efforts en matière de respect des droits de l’homme de la dignité humaine afin de faire la différence avec l’ancien régime de Joseph Kabila.
Félix Tshisekedi avait justifié son soutien à l’interdiction par des "débordements" lors du retour triomphal de l'Opposant Jean -pierre Bemba.
"Les droits et libertés des citoyens sont garantis. Mais nous avons comme l'impression qu’il y en a qui confondent démocratie et anarchie. On ne peut pas, alors qu’on a l’autorisation de manifester, de s’en prendre aux paisibles citoyens ou à des immobiliers urbains. Ce sont des choses inacceptables", s'était expliqué le successeur de Joseph Kabila.
Auguy Mudiayi