Tout est parti d’un tweet de Olivier Kamitatu, directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi. Il publie un document signé par Martin Fayulu dans lequel l’ancien candidat à la présidentielle de décembre 2018 propose la création d'une institution dénommée Haut Conseil National des Réformes Institutionnelles (HCNRI) qu’il dirigera.
Cette institution devrait réfléchir sur les réformes à opérer notamment sur la Commission électorale et la Cour constitutionnelle pendant une période de 12 à 18 mois et, pendant ce temps, Félix Tshisekedi restera à la tête du pays. Ce document dénommé « proposition de crise » suggère également l’organisation de nouvelles élections générales.
« En évoluant en franc tireur Martin Fayulu tourne la page de la vérité des urnes. Son offre de dialogue avec @fatshi13 consacre l’essoufflement d’un radicalisme stérile. Et, le procès en diabolisation intenté stupidement contre @moise_katumbi s’en trouve encore plus inqualifiable », a tweeté Kamitatu.
Quelques minutes plus tard, le compte officiel de Ensemble pour le Changement revient à la charge et affirme que le communiqué de Lamuka sur les évènements du 30 juin n’a pas été validé ni signé par les leaders de Lamuka.
« Le dernier communiqué de Lamuka a été publié avant la validation de tous les signataires. Cette erreur - volontaire ou pas - est contraire au règlement de la coalition. Les leaders déplorent et condamnent les événements d’hier mais n’ont pas signé cette déclaration », dit la plateforme dirigée par Moïse Katumbi.
Les dissensions sont visibles dans cette plateforme essentiellement autour de la suite à donner à l’après présidentielle de décembre 2018. Moïse Katumbi se range dans l’opposition dite républicaine et a même promis de rencontrer Félix Tshisekedi. Pour sa part, Martin Fayulu, qui revendique toujours la victoire, maintient la ligne de la vérité des urnes et pousse pour les actions de rue.