RDC : « manifester aujourd’hui, c’est aussi notre façon de commémorer l’indépendance » (Chérubin Okende)

Marche de Lamuka

Chérubin Okende, député national invalidé par la Cour constitutionnelle, justifie la détermination de Lamuka, sa plateforme politique, à marcher ce dimanche 30 juin 2019 bien qu’interdite par les autorités de la ville de Kinshasa. 

Chérubin Okende dénonce la décision du gouverneur de la ville d’interdire la marche de Lamuka. Il explique que cette manifestation est, pour sa plateforme politique, une façon de commémorer l’indépendance qui se célèbre le 30 juin de chaque année.

« L'interdiction du gouverneur est en violation flagrante de l'article 26 de notre constitution. Même l'ordre qu'il est en train de donner à la police et aux forces de renseignements c'est un ordre manifestement illégal en violation de l'article 28 de notre constitution. Puisque, nous, nous sommes en train de nous battre pour un Etat de droit, nous nous sommes dits, c'est de notre droit de pouvoir manifester. C'est notre manière de commémorer notre indépendance, c'est aussi rendre hommage aux pères de notre indépendance qui ont voulu beaucoup plus de liberté, plus de démocratie et l'épanouissement du peuple congolais », réagit-il à ACTUALITE.CD.

Le gouverneur Gentiny Ngobila avait refusé d’autoriser la marche de Lamuka, prévue ce dimanche, en appelant l’opposition à respecter le caractère sacré de la date de l’indépendance de la RDC. La plateforme de Martin Fayulu, deuxième lors de la dernière présidentielle, décide de maintenir sa manifestation en dépit de l’interdiction des autorités.  

« Nous sommes prêts à combattre la dictature, d'où qu'elle puisse venir. Aujourd'hui c'est fort regrettable que ça soit sous la houlette du président Félix Tshisekedi qui nous a toujours bouché les oreilles sur la démocratie et le progrès social que l'on commence à interdire les marches pacifiques de l'opposition », ajoute Chérubin Okende.

Certains cadres de Lamuka dont Martin Fayulu et Adolphe Muzito sont déjà sur le terrain pour manifester. Ils sont accompagnés d’une centaine de militants. La police tente tant bien que mal d’encadrer cette manifestation de l’opposition qui pourrait être la première de grande envergure depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC.

Fonseca Mansianga