RDC : Parmi les solutions aux violences en Ituri, Tshisekedi va « renforcer les capacités des forces de sécurité et de défense »

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Félix Tshisekedi se rendra ce dimanche 30 juin 2019 à Bunia en Ituri, où les violences armées ont fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. Parmi les solutions qu’il compte apporter sur place, il y a le « renforcement des capacités de nos forces de sécurité et de défense ».

« Il n’y a pas de raison de faire la fête pendant qu’un certain pan de la maison brûle. Ici il y a lieu d’aller vers nos compatriotes qui sont en détresse pour le moment.  Le but est d’apporter est de les réconforter bien entendu mais aussi de leurs apporter de solutions. Les solutions ici je les vois à trois niveaux : d’abord le renforcement des capacités de nos forces de sécurité et de défense, ensuite il y a l’encouragement à avoir le dialogue intercommunautaire parce qu’il y a des causes endogènes et exogènes dans ces conflits. Et puis il y a cette diplomatie régionale que j’ai entamée depuis mon accession au pouvoir pour régler la question au niveau régional parce qu’il y a aussi les implications régionales dans ces conflits », a déclaré Félix Tshisekedi dans une interview accordée ce samedi à RFI et France 24 à Lubumbashi.

Contexte

Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités de Djugu et dans la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé pour sa part, l’existence d’une « secte mystico-religieux » dénommée CODECO  encourageant les violences qui ont déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé ce jeudi 27 juin la conquête du bastion des miliciens situé dans la forêt Wago, après deux jours d’intenses combats dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils étaient tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes arrivés à Bunia étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.

Franck Asante