Opposée au refus du gouveneur de Kinshasa de prendre acte de sa manifestation "pacifique", prévue le dimanche 30 juin 2019, pour exiger le "respect de la volonté du peuple", la coalition Lamuka a maintenu sa marche en attendant l'avis de ses leaders, a annoncé son coordonnateur provincial, Fidèle Babala Wandu (photo) à l'issue d'une réunion avec le chef de l'exécutif provincial, ce vendredi 28 juin.
"Nous ne sommes pas d'accord avec le gouverneur qui interdit la manifestation alors qu'il n'a pas le droit de le faire. Jusqu'à preuve du contraire, nous maintenons la marche et nous allons de ce pas faire un rapport à nos leaders pour voir s'il y aura une indication contraire", a déclaré à la presse, Babala à la fin de la réunion à l'Hôtel de Ville.
Pour interdire la marche de l'opposition (Lamuka), le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka a mis en avant la "sacralité de la journée du 30 juin alors que, pour mémoire, nos pères qui ont obtenu l'indépendance, c'était suite à une contestation qu'ils ont pu avoir une indépendance", a-t-il rappelé.
Indépendance signifie une "certaine liberté et c'est ce nous avons exigé pour que la volonté du peuple soit respectée dans ce pays", affirme Babala, également secrétaire général adjoint du Mouvement de Libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre Bemba Gombo.
Dans son courrier envoyé jeudi à Babala, le gouverneur de Kinshasa affirmait qu'"organiser des marches de revendication à cette date friserait le sabotage contre la mémoire de la République".
Aucune manifestation officielle n'est prévue pour la célébration du cinquante-neuvième commémoration de l'accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale.
Le défilé militaire qui était en préparation a été annulée par les autorités. Le pays n’a pas organisé des activités commémoratives de son indépendance depuis trois ans, officiellement pour des raisons "d'ordre sécuritaire et politique".
Christine Tshibuyi