RDC : Mbusa Nyamwisi révèle que sa photo a été utilisée pour recruter les jeunes dans les milices dans l’est du pays

Photo ACTUALITE.CD.

Antipas Mbusa Nyamwisi est arrivé, ce vendredi 28 juin 2019, à Butembo (Nord-Kivu). Il a tenu un meeting devant des milliers de personnes à la place VGH, important carrefour de la ville. Il a sensibilisé la population sur la sécurité.

Il a révélé que des personnes « inconnues » ont utilisé sa photo pour recruter les jeunes dans les milices dans l’est du pays.

« Les jeunes sont trompés par des personnes de mauvaise intention, peut-être que ce sont les gens qui tuent dans la région. J’avais appris que des gens étaient allés en brousse pour recruter les jeunes à qui ils ont montré ma photo, disant que Mbusa nous a envoyés pour constituer les groupes Mai-Mai. Ils vous ont trompés, il faut abandonner cette voie car cela ne vous aidera pas. Par contre, ce qui est préférable c’est de servir dans l’armée. Nous devons construire l’armée, que ceux qui s’engagent dans l’armée aient la nourriture, les soins parce qu’ils meurent pour notre cause. Qu’ils meurent et leurs progénitures soient prises en charge, c’est une affaire nationale », a déclaré Mbusa Nyamwisi devant une foule immense.

Plusieurs rapports internationaux ont cité cet ancien chef de rébellion parmi les acteurs qui alimentent les groupes armés dans l’est du pays.

« C’est malheureux, 20 ans après la rébellion, qu’il n’y ait pas de changement, ce n’est pas bon. Les anciennes autorités ont fait leur part, elles ont fait le bien, mais il y a aussi le mal. Maintenant, pensons autrement », a lancé Nyamwisi.

Il s’agit de la première étape de sa visite au Grand-Nord (Beni, Butembo et Lubero), son principal fief, qu’il retrouve après près de sept ans d’exil politique. Antipas Mbusa Nyamwisi a dit mettre fin à son exil politique pour venir accompagner le régime de Félix Tshisekedi dans ses efforts de combattre l’insécurité et la maladie à virus Ebola dans la région. Des défis, non les moindres. Car du côté de l’insécurité par exemple, elle reste alimentée par des milices locales dont près de 132 demeurent actives au Nord et Sud-Kivu, d’après un décompte du Baromètre sécuritaire du Kivu, un projet conjoint du Groupe d’études sur le Congo (GEC) et l’organisation Human Rights Watch (HRW).

Claude Sengenya