Le président du RCD/KML (Rassemblement Congolais pour la Démocratie/KIsangani, Mouvement de Libération), Antipas Mbusa Nyamwisi, a appelé à soutenir Carly Nzanzu, gouverneur du Nord-Kivu. Ce dernier a pris officiellement ses fonctions, ce vendredi 28 juin 2019.
« Malgré notre soutien à notre frère ici (Eric Kamavu, l'un des challengers dans la course au gouvernorat), lorsque Carly (Nzanzu Kasivita) a été élu, je n'ai pas attendu 24h pour lui adresser mes félicitations. Je lui ai dit, c'est maintenant toi le gouverneur, nous allons te soutenir. Travaille dans l'intérêt du peuple de l'ensemble de notre province. Nous nous sommes vus physiquement avec Carly, nous avons parlé aussi au téléphone. Même ce matin avant de venir à Butembo, il m’a souhaité bon voyage. Soutenons-le, pour qu'ensemble nous soyons en mesure de réaliser quelques choses dans nos villes, territoires et communes », a déclaré Mbusa Nyamwisi devant des milliers de personnes au cours d’un meeting à la place VGH, carrefour important de la ville de Butembo.
Carly Nzanzu est membre du Bloc Uni pour la Renaissance et l’Emergence du Congo (BUREC), parti membre du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.
M. Mbusa dit ne plus appartenir à l’opposition. « Nous étions des opposants, sachez maintenant qu'il y a un temps pour tout. L'heure est à la reconstruction (du pays). Nous étions de l'opposition, maintenant stop. C'est fini », a-t-il lâché.
Il s’agit de la première étape de sa visite au Grand-Nord (Beni, Butembo et Lubero), son principal fief, qu’il retrouve après près de sept ans d’exil politique. Antipas Mbusa Nyamwisi a dit mettre fin à son exil politique pour venir accompagner le régime de Félix Tshisekedi dans ses efforts de combattre l’insécurité et la maladie à virus Ebola dans la région. Des défis, non les moindres. Car du côté de l’insécurité, par exemple, elle reste alimentée par des milices locales, dont près de 132 demeurent actives au Nord et Sud-Kivu, d’après un décompte du Baromètre sécuritaire du Kivu, un projet conjoint du Groupe d’études sur le Congo (GEC) et l’organisation Human Rights Watch (HRW).
Claude Sengenya