Les parlementaires de l’opposition ont fait une déclaration, ce mardi 25 juin 2019, pour appeler la Cour constitutionnelle à réhabiliter leurs collègues injustement invalidés dans le cadre du contentieux électoral en cours. Ce processus est à l’origine des indignations traduites par des manifestations plus ou moins violentes dans plusieurs villes de la RDC.
Les parlementaires de l’opposition saluent la mise en place d’une chambre spéciale par le président de la Cour en charge de réexaminer des recours relatifs à certains députés de l’opposition. Cette chambre siège en audiences publiques depuis le 22 juin dernier.
« Les groupes parlementaires de l’opposition exigent des juges composant la chambre spéciale de tout mettre en œuvre afin de redorer le blason terni de la Cour constitutionnelle en réhabilitant tous les députés de l’opposition injustement invalidés par cette haute juridiction et de s’abstenir ainsi de créer des discriminations insidieuses », peut-on entendre dans la déclaration des parlementaires de l'opposition.
D’après le bilan de l’ONG Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), il y a eu 31 cas flagrants des députés invalidés en violation des lois dont “24 députés du regroupement politique LAMUKA, 3 de l'Alliance des Acteurs pour la Bonne Gouvernance du Congo (AABC), 2 de la Coalition des Démocrates, (COD) ainsi que 2 sénateurs du regroupement LAMUKA”.
A ce sujet, l'ACAJ avait appelé le procureur général de la République à ouvrir une enquête sur les probables cas de corruption pendant le traitement de contentieux électoral en cours à la Cour constitutionnelle.
Ces récentes invalidations des députés nationaux ont provoqué des tensions dans plusieurs villes du pays. Certains invalidés ont assiégé le quartier général de la Cour constitutionnelle pour protester contre leurs invalidations.
Berith Yakitenge