RDC : Au cœur de la vie des réfugiés burundais à Goma (Photoreportage)

A la fin-mai, la RDC hébergeait 537.238 réfugiés du Burundi, de la République Centrafricaine, du Rwanda et du Soudan du Sud, selon les statistiques fournies par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

La crise au Burundi a fait fuir plusieurs Burundais. Certains sont arrivés dans l’Est de la RDC en passant notamment par le Sud-Kivu. D'autres sont arrivés à Goma où ils vivent dans des conditions difficiles. Depuis avril 2019, le HCR affirme avoir enregistré 623 réfugiés et 104 demandeurs d’asile Burundais.

C’est à Kanyosha dans le Bujumbura rural que Mukeshima vivait encore il y’a quelques années. Il a été contraint de tout laisser derrière lui : ses biens matériels, sa femme et ses enfants. Il  a traversé la frontière en passant par Cibitoke avant d’atteindre  la plaine de la Ruzizi à Uvira en RDC. Il s’est installé depuis avec ses amis à Goma.

Dans une petite maison en planche dans un quartier reculé de Goma près de la frontière avec le Rwanda c’est là que Mugisha vit avec ses amis burundais. Mugisha  et ses compatriotes se sont regroupés  dans cette maison  pour partager le loyer. 

Ndahiro, la trentaine révolue, réparait des véhicules avant le début de la crise. ‘’J’ai tout perdu ma famille y compris’’, témoigne-t-il.

Joséphine est mère de trois enfants. C’est en 2015 qu’elle est arrivée à Goma. Elle est passée d’abord par Lusenda, un camp des réfugiés dans le Sud-Kivu, avant de décider de rejoindre Goma. Quelques mois plus tard ‘’, j’ai reçu l’appel d’un proche resté au Burundi ‘’mon mari était mort’’.

Devant sa maison, Rihanna, 14 ans, la fille de Joséphine. Elle a appris à vivre à Goma depuis quelques années même si son cœur est resté à Bujumbura.

Jean Amani a marché de longs kilomètres en passant par Bukavu. Menuisier de formation, Amani  craignait d’être enrôlé de force par la malice locale ‘’Imbonerakure’’. Dans la cité d’Uvira, ‘’nous étions poursuivis par des rebelles. Nous n ‘étions pas en sécurité. Aujourd’hui, j’ai trouvé un travail dans un atelier en ville à Goma. Cela me permet de survivre mais mon ancienne vie à Bujumbura était meilleure.

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Par Ley Uwera