Le président de la Cour Constitutionnelle annonce des enquêtes sur les soupçons de corruption des juges

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Benoît Lwamba, président de la Cour Constitutionnelle, a été reçu ce lundi 17 juin par Félix Tshisekedi, le président de la République. Ils ont échangé sur les arrêts rendus dans le cadre des contentieux électoraux consécutifs aux élections législatives de décembre 2018.

Au sortir de la rencontre, le président de la Cour constitutionnelle s’est confiée à la presse. Au sujet du retard dans le traitement des recours, il a expliqué que la haute cour avait reçu plus de 1200 dossiers qui devraient être traités par 7 juges. Il a également annoncé que des enquêtes vont être menées sur les allégations de corruption des juges.

Benoît Lwamba avait promis à la délégation de Lamuka de s’impliquer pour la mise en place d’une commission spéciale qui doit examiner les cas des députés invalidés « en vertu de la procédure de recours en rectification pour erreur matérielle ».

Contexte

Martin Fayulu, un des leaders de la coalition Lamuka, avait annoncé au cours d’une conférence de presse, la semaine dernière, une série d’actions pour protester contre les arrêts de la Cour constitutionnelle. Il s’agit notamment de la suspension des activités parlementaires des députés et sénateurs de la coalition jusqu’à nouvel ordre, des manifestations de “grande envergure” le 30 juin à travers le pays. Environ 30 parlementaires de l’opposition ont été invalidés par la Cour constitutionnelle en faveur du FCC. Fayulu accuse Felix Tshisekedi et Joseph Kabila “d’assassinat de l’Etat de droit”. Samedi dernier, une manifestation de Lamuka avait été dispersée au siège provincial du Mouvement de Libération du Congo (MLC), sur l'avenue de l'Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu.