Nord-Kivu : la police interpellée sur la recrudescence des cas d’insécurité à Beni  

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La situation sécuritaire à Beni demeure préoccupante après le meurtre d’une dizaine de civiles le 3 juin dernier. Ils ont été tués par les rebelles ougandais de forces démocratiques et alliées (ADF) au quartier Butanuka, au sud-est de Beni ville.

Au cours de la réunion de sécurité tenue ce mercredi, présidée par le maire adjoint de Beni, Bakwanamaha Modeste, l'ordre a été donné à la police de renforcer ses patrouilles autour de la ville de Beni.

"La situation sécuritaire dans son ensemble demeure préoccupante. A ce sujet, le comité urbain a réitéré son engagement de mettre tout en œuvre avec le concours de nos forces de défense et de sécurité pour venir au bout de l'insécurité, et la police nationale congolaise a été particulièrement chargée de continuer à renforcer les patrouilles nocturnes", rapporte le magistrat Jean Claude Batieba, porte-parole du comité urbain de sécurité de Beni.

Lundi 3 juin, trois cellules du quartier Butanuka, au sud-est de Beni étaient attaquées par les rebelles ADF. quatorze personnes avaient trouvé la mort parmi lesquelles six motards et deux militaires. A l’issue de ces attaques, des journées sans activités avaient été organisées pour protester contre l’insécurité.

Ce jeudi, une marche est prévue à Kasindi pour dénoncer la persistance de l'insécurité à Beni. La même manifestation vise également à dénoncer le kidnapping de quatre opérateurs économiques de Lubiriha. Ils sont retenus en otages depuis le 5 juin par les rebelles à Kitsanga-Rizerie sur l'axe routier Beni-Kasindi.

Yassin Kombi