Les hommes armés, auteurs des multiples attaques dans les territoires de Djugu et Mahagi sont mobiles sur le lac Albert où ils se déplacent à bord des pirogues motorisées, rapporte le député national Gracien Iracan.
La société civile de Mahagi a dressé un bilan de plus de 30 personnes tuées en mai dernier dans les différentes attaques armées.
« Ces assaillants utilisent des canons rapides, des pirogues sur le lac Albert pour pouvoir se déplacer rapidement et les premières cibles sont des camps de pêche. Tout au long du lac il y a des camps de pêche et il y a des camps jusqu'au territoire de Mahagi et c'est par cette voie qu'ils entrent dans le territoire de Mahagi », explique Gracien Iracan, élu de la ville de Bunia.
Quatre soldats, tous des officiers (un colonel, deux capitaines et un lieutenant) de la force navale ont été tués par les miliciens le 8 mai dernier au village Muganga au bord du lac Albert dans le territoire de Djugu.
Le député a géolocalisé même le bastion des assaillants dans la région.
« Leur bastion c'est au croisement de territoire de Djugu et de Mahagi, dans une forêt qu'on appelle Wago. C'est une forêt difficilement accessible, où on ne peut aller ni en véhicule ni en moto, il faut y aller à pied. Une forêt qui est trop sombre, trop dangereuse », décrit-il.
Depuis le début des violences armées en décembre 2017 à Djugu, l’armée n’a jamais formellement identifié les auteurs des attaques. Ces dernières se sont étendues à Mahagi où plusieurs positions militaires sont les cibles d’attaques.
Quelques députés de l'Ituri ont saisi, lundi 3 juin 2019, Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale, au sujet des tueries persistantes des civils par les miliciens dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Ils souhaitent obtenir l’implication personnel de Félix Tshisekedi dans la lutte contre les forces négatives.
Berith Yakitenge