« La nomination de mon frère Augustin Kabuya comme secrétaire général du parti par Jean-Marc Kabund est une entorse » (Peter Kazadi)

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Cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et député provincial, Peter Kazadi, s’est exprimé sur la nomination d’Augustin Kabuya comme nouveau secrétaire général du parti.

« La nomination de mon frère Augustin Kabuya comme secrétaire général du parti par Jean-Marc Kabund est une entorse. Elle est loin d'apporter l'apaisement dans nos rangs. Il s'agit d'un coup de force que je ne saurais pas cautionner », a-t-il dit dans un message publié sur son compte Facebook.

Il évoque une dictature au sein du parti qui serait mise en place par un groupe.

« L'UDPS est un parti démocratique qui n'a pas besoin de roitelets et des tyrans à sa tête. Nous avons passé de longues années à combattre la dictature au sommet de notre pays et n'accepterons jamais, qu'aujourd'hui où nous sommes au pouvoir, qu'un petit groupe d'individus nous impose une dictature au parti », a-t-il ajouté.

A ACTUALITE.CD, il a promis de s’étendre bientôt et longuement sur cette question au cours d’une conférence de presse.

Contexte

Fin avril, constatant que Félix Tshisekedi, président du parti, élu pour 5 ans au congrès extraordinaire de mars 2018, est constitutionnellement mis en disponibilité pour cause d’incompatibilité des fonctions, la Convention démocratique du parti (CDP) avait mis en place une présidence à trois, citant l’article 26 des statuts de l'UDPS. Ainsi, Tshisekedi était élevé au rang de Haute autorité politique de référence du parti, avec droit de regard consultatif sur les directives du nouveau directoire.

Victor Wakenda, président de la CDP, et Jacquemain Shabani, président de la Commission électorale permanente (CEP), tentent de convaincre Jean-Marc Kabund, qui s'oppose à cette présidence à trois.

Cette crise avait provoqué notamment des heurts à la permanence du parti présidentiel, le 8 mai. Deux blessés avaient été admis à la Clinique Bondeko, dans la commune de Limete.

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