Sud-Kivu : Un ex-chef milicien rendu avec plus de 600 hommes dénonce les conditions de vie dans un camp de l’armée

Les FARDC en patrouille dans la périphérie de Beni après des affrontements avec des miliciens Mai-Mai ce lundi 22 octobre 2018 (Photo Yassin Kombi/ACTUALITE.CD)

Alphonse Kabishula connu sous le nom de Ngubito, ancien chef de la milice Ngubito active dans le territoire de Kalehe et qui s'était rendu à l’armée depuis le 5 mars dernier avec ses 606 combattants, dénonce les conditions de vie difficiles au camp militaire de Nyamunyunyi dans le territoire de Kabare.

“Général-major” auto-proclamé, Ngubito parle par exemple de manque de nourriture et de prise en charge médicale dans un camp militaire alors que “dans la brousse tous ses hommes avaient accès aux soins de santé”.

“Parmi mes hommes qui sont sortis de la forêt, il y a ceux qui  sont malades. Quand nous arrivons au dispensaire de l'armée, on fait le prélèvement, on nous donne les prescriptions médicales et on nous envoie à la chefferie de la population. Plus de 20 personnes y ont déjà été transférées. On nous donne des factures que nous sommes incapables d’honorer. Nous avions accès aux soins dans la forêt. Mais ce qui étonne, nous sommes à Nyamunyunyi entre les mains du gouvernement nous n'avons pas accès aux soins”, explique-t-il après avoir quitté le maquis suite dit-il, à l’appel du président de la république.

Cet ancien chef de guerre réclame l’implication du gouverneur de province ainsi que du commandant de la 33ème région militaire pour l’amélioration de leurs conditions.

L’armée, par la bouche de son porte-parole promet d’améliorer les conditions de vie de ces ex-combattants.

" Le problème est général, il y a rupture du stock mais nous allons améliorer les choses. Nous devons tout faire pour qu'ils mangent", précise le major Jean Louis Tshimwang, porte-parole de la 33ème région militaire.

Entre-temps, un autre chef milicien Akila Hekima actif dans le territoire de Kalehe à Bunyakiri, a annoncé sa reddition dans un futur proche, selon l’armée.

Au Sud-kivu, le général major Akili Muhindo commandant de la 33ème région militaire avait lancé un appel à tous les groupes armés à quitter la fore. Ce qui est à la base des redditions massives dans les territoires de Shabunda, Kalehe, Uvira et Mwenga depuis plusieurs semaines.  

Justin Mwamba