Procès sur le meurtre des experts : L'auditeur général de l'armée minimise l'impact de l'évasion d'Evariste Ilunga

Le lieutenant - général Tim Munkutu / Ph. Sosthène Kambidi

L'une des questions que le lieutenant-général, Tim Munkutu, haut magistrat militaire, a abordé avec la presse, ce mardi 7 mai, dans son cabinet de travail à Kananga, est l'impact de l'évasion du suspect Évariste Ilunga Lumu sur le déroulement du procès et surtout l'éclatement de la vérité.

Tout en reconnaissant la valeur et l'importance de l'"évadé", l'auditeur général des Fardc relativise néanmoins son impact sur le déroulement du procès et l'éclatement de la vérité.

"L'évasion est un incident majeur. Cette évasion n'arrête pas les enquêtes. Nous allons poursuivre sans désemparer. Dans le cas du procès, nous avions déjà dépassé l'étape Ilunga Lumu. Il nous a dit ce qu'il voulait nous dire ou ce qu'il savait. Ce qui nous reste aujourd'hui à savoir c'est qu'au delà de Jean Bosco Mukanda, s'il y a d'autres personnes qui sont intervenues dans cette affaire. Dans la recherche de la vérité, Ilunga Lumu ne nous intéresse plus. Il ne nous intéresse plus beaucoup. Il nous a peut-être menti, il nous a peut-être dit la vérité mais ce qui est constant c'est que le procès indique que Jean Bosco Mukanda est l'acteur principal et c'est lui qui peut nous guider vers d'éventuelles personnes qui seraient intervenues en amont à partir de Kananga dans ce qui est arrivé à Moyo Musuile. Je dis à la famille de Zaïda et à celle de Michael Sharp que c'est vrai que c'est un coup dur que Ilunga Lumu se soit évadé mais nous allons nous employer à le rechercher. Ilunga est un symbole mais son évasion ne va pas nous arrêter. Nous allons continuer de l'avant."

Des tirs ont été entendus à l'aube ce mardi matin dans le périmètre de la prison de Kananga. Des détenus se sont évadés dont deux présumés meurtriers des experts de l'ONU, le 12 mars 2017, au village de Moyo Musuile, sur la route de la mission catholique de Bunkonde, en territoire de Dibaya.

Sosthène KAMBIDI