Une clinique ophtalmologique a été installée dans les villes de Beni et Butembo (Nord-Kivu) par le ministère de la Santé et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour vérifier la santé oculaire des survivants d'Ebola et leur fournir des soins spécialisés.
Ce diagnostic et le traitement sont importants car les recherches effectuées sur les personnes ayant survécu à la maladie à Virus Ebola ont révélé que près de 20 % des survivants du Virus développent des problèmes oculaires de différentes formes.
Ces problèmes incluent une inflammation des yeux pouvant mener à la perte totale de la vue.
La clinique a été installée dans le cadre du Programme national de suivi des vainqueurs d’Ebola, soutenu par le ministère de la Santé et l’Organisation Mondiale de la Santé.
"Les deux partenaires de ce projet sont deux universités américaines, à savoir l’Université Emory et l’Université de Caroline du Nord", souligne le ministre de la Santé, dans un communiqué. Cette clinique va fonctionner avec de l'expertise congolaise.
Durant leur mission en RDC, des ophtalmologues internationaux avaient effectué des sessions de remise à niveau de leurs collègues congolais. Dix ophtalmologues congolais avaient ainsi été formés sur les moyens de diagnostiquer et de traiter les problèmes oculaires liés au virus Ebola.
Un diagnostic et un traitement précoces de ces problèmes limitent les risques de séquelles graves sur un vainqueur d'Ebola qui développe des problèmes oculaires.
C’est la première fois qu’un suivi ophtalmologique des survivants est mis en place "aussi rapidement après la sortie des survivants des Centres de Traitement Ebola lors d’une épidémie active", rappelle le ministère de la Santé.
Cette clinique est installée alors que 411 personnes ont déjà été guéries d'Ebola, virus qui se transmet par contact direct avec les liquides organiques d'une personne infectée, comme la salive, le sang ou le sperme.
Déclarée depuis le 1er août 2018 dans la province du Nord-Kivu avant de toucher l'Ituri, l'épidémie d'Ebola a déjà causé 957 décès dont 891 parmi les 1400 cas confirmés, selon les derniers chiffres officiels.
Christine Tshibuyi