Le président Felix Tshisekedi a décidé de créer un comité de pilotage "collégial et multisectoriel" de la riposte contre l'épidémie de la fièvre hémorragique à Virus Ebola, qui frappe les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, depuis neuf (9) mois.
Préoccupé par la flambée de nouveaux cas et de décès dans la région, le président de la République a réuni, samedi 27 avril à la Cité de l'Union Africaine (UA), quelques membres du gouvernement dont le Premier ministre, les ministres des Finances, de l'Intérieur, de la Santé, de la Défense et des Affaires humanitaires.
Dans la foulée, des experts du secteur dont notamment le directeur général de l'INRB (Institut National de Recherche Biomédicale), des chercheurs de l'Université de Kinshasa et de l'école de santé publique ont été aussi présents.
Gérée d'une main de fer par le ministère de la Santé, la riposte contre Ebola sera chapeautée par le Premier ministre.
"Ledit comité connaîtra l'implication de la présidence de la République, des ministères de la Défense, de l'Intérieur, des Finances, du Budget et des Affaires humanitaires", souligne la présidence dans un compte rendu de son service de communication.
Tshisekedi a également inclu des experts nationaux dans ce comité.
Le directeur général de l'INRB, Jean-Jacques Muyembe fait partie du comité de pilotage.
Selon la présidence de la République, l'armée et la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) "ont vu leur rôle renforcé en vue de sécuriser les centres de riposte et de traitement" d'Ebola.
Ces derniers mois, les centres de traitement d'Ebola ont été attaqués par des miliciens des groupes armés dans le Nord-Kivu.
Un médecin camerounais, employé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a été tué vendredi dernier à Butembo.
Christine Tshibuyi