Le ministère de la Santé publique a annoncé que le cap de 100.000 personnes vaccinées contre Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a été atteint dimanche 14 avril.
"Parmi ces 100.470 personnes, 27.766 sont des agents de santé de première ligne, 26.328 sont des contacts à haut risque de cas confirmés et 46.376 sont des contacts de contacts", détaille-t-il dans son bulletin présentant l'évolution de la riposte.
Ciblant des cas et leurs contacts, la vaccination contre le Virus Ebola avait été lancée le 8 août 2018, une semaine après l'apparition de l'épidémie.
Vaccin efficace
Le seul vaccin à être utilisé dans la riposte est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après l’approbation du Comité d’Éthique dans sa décision du 19 mai 2018.
La stratégie utilisée, appelée vaccination en ceinture, vise à créer un cercle de personnes immunisées contre le virus Ebola autour d’un patient confirmé afin de briser la chaîne de transmission.
L’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont publié, samedi, les résultats préliminaires d’une étude sur l’efficacité du vaccin rVSV-ZEBOV-GP pour contrôler l’épidémie d’Ebola. D’après les données collectées, l’efficacité du vaccin est estimée à 97,5%.
Pic de nouveaux cas
Le ministère a fait état de l’augmentation importante de nouveaux cas confirmés ces dernière semaines, en particulier dans les foyers actifs de Butembo et Katwa.
Cette flambée s’explique en partie par "l’arrêt momentané des activités de vaccination au mois de mars suite à la montée de la violence contre les équipes de la riposte", lit-on dans le document. A cause de problèmes de violence et de sécurité, 45 cercles (rings) de vaccination n’ont pas pu être ouverts autour de cas confirmés, renchérit l'autorité sanitaire.
L'épidémie a déjà fait 814 décès dont 748 confirmés et 66 probables parmi les 1264 cas. La RDC combat sa 10ème épidémie d'Ebola ,depuis la découverte du virus sur son territoire en 1976.
L'actuelle épidémie est la plus meurtrière de l'histoire du pays et la deuxième après celle qui avait frappé l'Afrique de l'Ouest en 2014. Elle a fait 11 000 victimes parmi quelque 29 000 malades.
Christine Tshibuyi