Ebola - RDC : Une trentaine de leaders communautaires formés sur la prise en charge des décès à Beni

Au moins 36 personnes, parmi lesquelles des gardiens de coutume et leaders communautaires venus des localités de Mamove, Mutwanga et Eringeti, dans le territoire de Beni, ont été formés sur l'enterrement "digne et sécurisé" des personnes mortes de la maladie à virus Ebola, qui touche un millier de personnes dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.

La session organisée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la protection civile du Nord-Kivu,  s'est clôturée ce dimanche 24 mars dans la ville de Beni. Durant trois jours, les leaders communautaires ont été préparés à réaliser des enterrements dignes et sécurisés dans leurs entités touchées par l'épidémie.   

"Nous sommes en phase d'épidémie, nous ne vivons plus la vie normale comme avant. Le gouvernement avait dit que l'enterrement digne et sécurisé doit être systématique. Tous les corps pendant cette phase d'épidémie doivent être examinés. A l'issue de cette formation, nous attendons d'eux deux choses : la remontée des alertes, l'engagement communautaire de la population de leur milieu à remonter les alertes mais également l'organisation des enterrements dignes et sécurisés en commençant par le prélèvement, la sécurisation du corps et la mise en terre du corps par l'équipe appropriée", a expliqué à ACTUALITÉ.CD, Joseph Makundi, coordonnateur de la protection civile du Nord-Kivu et l'un des formateurs.

La même formation va s'étendre sur d'autres entités touchées par Ebola, selon Makundi

Ce dimanche, l'épidémie a franchi le seuil des 1000 cas dont 629 décès et 321 personnes guéries. Bien que l'épidémie soit maîtrisée dans la majorité des zones, l'OMS a estimé qu'il faudrait encore six mois pour en "finir" avec cette épidémie déclarée dans deux provinces en proie aux conflits armés.

L'épidémie s'est déclarée le 1^er août 2018 dans la province du Nord-Kivu avant de toucher, une semaine après, la province voisine de l'Ituri. L'agence onusienne a fait cette estimation tout en mettant en garde contre une "aggravation" de l'insécurité dans le territoire de Beni et celui de Lubero, dans la province du Nord-Kivu. 

Yassin Kombi