RDC : Une vingtaine de morts dans les violences communautaires à Minembwe (Sud-Kivu)

Photo ACTUALITE.CD

Au moins 27 personnes ont été tuées, depuis le 26 février, dans les affrontements communautaires à Minembwe, dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu). Le groupe armé Gumino, constitué des membres de la communauté Banyindu et Bafuriro, se bat contre le groupe armé Twiraheno, constitué des membres de la communauté Banyamulenge.

Selon les sources locales, les cas de vol récurrent des bétails sont parmi les causes des violences entre ces communautés. Plusieurs villages ont été incendiés.

« Au moins 27 de nos compatriotes ont perdu la vie en moins de 10 jours dans ces affrontements entre deux groupes miliciens, Gumino et Twiraheno, à Minembwe, et six villages incendiés suite aux conflits dans le village Kabandja, sur les hauts plateaux de Minembwe, en territoire de Fizi », souligne Etabwe William, président de la société civile Minembwe.

Mais, pour un notable de la région qui a saisi le président de la République, Félix Tshisekedi, ces affrontements ont déjà fait au moins 60 morts.

« Près de 60 personnes sont déjà tuées et beaucoup de disparus et des blessés, près de 300 têtes des vaches volées ou en débandade dans la forêt, plus de 23 villages et plusieurs champs brûlés », écrit au chef de l’Etat, Henock Ruberangabo, président national de la communauté Nyamulenge.

L’armée, quant à elle, dit contrôler la situation de Minembwe après ces violences.

« Minembwe et ses environs sont sous-contrôle des FARDC. L’armée reconnaît avoir affaire, en particulier, aux groupes armés étrangers et nationaux notamment Gumino et autres Maï-Maï qui pillent, volent les bétails et brûlent les maisons de la population civile. L'armée a réussi à stabiliser la situation en contrôlant réellement Minembwe et ses environs. Elle étend en ce moment ses actions sur d'autres localités pour bouter dehors tous ces groupes armés », annonce le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole du secteur opérationnel sokola 2 sud Sud-Kivu.

A Minembwe, la Monusco a facilité le déploiement de plusieurs militaires au moyen de ses hélicoptères en provenance d’Uvira. Depuis le 26 février 2019, des combats violents sont signalés dans plusieurs villages du groupement Bashimunyaka, à Fizi.

Les habitants d'une dizaine de villages dont Kisombe, Bigalagala, Kabingo, Kinyokwe, Irumba ont abandonné leur domicile et convergent vers Minembwe-centre.

Lubunga Lavoix et Justin Mwamba