Le président de la République, Félix Tshisekedi, a lancé, ce samedi 2 mars 2019, un appel solennel aux acteurs politiques et de la société civile de la région de Beni et Lubero à un dialogue pour la paix et la sécurité.
« J’ai ordonné qu’un dialogue soit entamé avec les principaux acteurs politiques, de la société civile et les forces vives de la région pour créer les conditions de retour de paix et de la sécurité dans les contrées indiquées », a-t-il déclaré au cours de la cérémonie de présentation de son “programme d’urgence pour les 100 premiers jours”, sans donner la date du début dudit dialogue.
Beni et Butembo sont deux territoires en proie aux violences depuis plusieurs décennies. Les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), particulièrement, sont accusés d’être à la base des tueries des milliers de civils depuis 2014 dans la ville et le territoire de Beni.
« Concernant la situation dans le Grand Nord, un dispositif sécuritaire conséquent est en préparation avec les services concernés pour consolider les positions de nos forces sur place et faire face aux groupes armés concernés », a ajouté Félix Tshisekedi.
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Pendant la campagne électorale, Félix Tshisekedi avait promis d’installer son QG, une fois élu, à Beni, dans le cadre de sa politique de lutter contre les groupes armés. Il avait surtout opté pour les démarches régionales afin de mettre fin à l’activisme des rebelles ADF.
« Il faut passer par les contacts avec les pays voisins puisqu’on a dit que les ADF sont des Ougandais. Et il faut que les Ougandais nous aident à régler ce problème. Il faut également parler avec les milices car beaucoup se sont créées autour de ce problème », avait-il suggéré.
Patrick Maki