Le Mécanisme de suivi du rapatriement des ex-combattants vient de boucler la visite d’anciens éléments du M23 (Mouvement du 23 mars) cantonnés au Rwanda et en Ouganda.
Au terme d’une mission de deux semaines dans ces deux pays, il en résulte le rapatriement volontaire d'une soixantaine d'ex-M23 et dépendants, cantonnés en Ouganda. Cette opération est prévue pour ce mardi. Ce rapatriement fait suite à la fermeture, en novembre 2018, des camps des ex-FDLR à Kisangani, Walungu et Kanyabayonga, en RDC, et du rapatriement au Rwanda des ex-FDLR désarmées en 2015 et installées jadis sur ces sites.
Ces vagues de rapatriement font suite à une décision de la 7ème réunion de haut niveau des Chefs d'État et de gouvernement signataires de l' Accord-cadre d' Addis-Abeba, tenue en octobre 2017, à Brazzaville (République du Congo). A cet effet, un Mécanisme de suivi du rapatriement avait été institué, en avril 2018, à Goma. Il est composé des délégués de l'ONU, l'UA, la CIRGL, la Sadc ainsi que ceux de l'Ouganda, du Rwanda et de la RDC. Les deux premiers pays abritent sur leurs territoires des ex-M23 tandis que la RDC constitue l’espace d'opération des FDLR que Kigali considère comme une sérieuse menace pour sa sécurité nationale. Ces ex-M23 et dépendants rapatriés vers Goma représentent moins de la moitié de ceux qui hésitent encore à retourner sur le territoire congolais. Est-ce parce qu'ils auraient changé de nationalité ou parce qu'ils ne jugeraient pas encore le moment opportun ? Six ans après la signature de l’Accord-cadre d'Addis-Abeba, conclu le 24 février 2013, la paix et la stabilité dans la région demeurent des défis majeurs.