Emmanuel-Janvier Luzolo Bambi Lesa, conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme, a saisi le procureur général près la Cour de cassation sur des cas de corruption rapportés aux élections sénatoriales et des gouverneurs.
Lui-même candidat sénateur au Kongo Central, Luzolo a retiré sa candidature « pour avoir constaté et vécu la mise à prix des voix à cette élection ».
« Les premiers éléments d’information contre vérifiés par mes services confirment cette corruption générale initiée tantôt par des députés provinciaux qui vendent leurs voix aux candidats sénateurs ou gouverneurs de province, tantôt par des candidats sénateurs ou gouverneurs de province qui approchent les députés provinciaux pour l’achat de leurs voix », dit-il dans sa correspondance du 20 février au procureur général près la cour de cassation.
Luzolo estime que la corruption remet en cause l’intégrité des futurs sénateurs et gouverneurs de province. « En effet, l’intégrité des acteurs électoraux déterminera l’engagement des futurs sénateurs et gouverneurs de province à contribuer à la moralisation de la vie publique et à la promotion de la bonne gouvernance », a-t-il souligné tout en demandant l’ouverture d’une information judiciaire.
Les enchères ont débuté il y a plus d’un mois. Les voix se négocient entre 20 000 USD et 50 000 USD. Adam Bombole et Vidiye Tshimanga, deux proches de Félix Tshisekedi, étaient les premiers à retirer leurs candidatures aux sénatoriales et a dénoncé le monnayage des voix.
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