La coordination de la société civile du Nord-Kivu désapprouve la décision de la CENI de reporter les élections au mois de mars 2019 dans le territoire et ville de Beni, ville de Butembo. Elle invite en revanche, la population à se rendre aux bureaux de vote le 30 décembre le jour d'élections.
"La coordination provinciale de la société civile forces vives du Nord-Kivu invite la population du territoire et ville de Beni et ville de Butembo à se rendre aux bureaux de vote ce 30 décembre 2018 car elle jouit de leurs droits civil et politique inaliénables à l'instar d'autres peuples du monde", dit-elle dans un communiqué publié ce mercredi.
La société civile voit une décision "politique et discriminatoire" de la part de la CENI et demande son annulation.
"La coordination provinciale de la société civile forces vives du Nord-Kivu peine à digérer comment la CENI a laissé la campagne électorale se dérouler normalement en territoire et ville de Beni et la ville de Butembo et surprendre après par la décision qui semblerait revêtir un caractère purement politique et discriminatoire. Si l'épidémie à virus Ebola et l'insécurité seraient les motifs pour le report des élections dans lesdites circonscriptions électorales, la coordination provinciale de la société civile tient à rappeler qu'en dépit de ces difficultés, les cours, les cultes, les matchs, réunions, meetings, marchés s'y déroulent normalement. La société civile recommande à la CENI d'annuler la décision sus évoquée", ajoute-t-elle.
La CENI justifie le report dans ces circonscriptions par la "situation sécuritaire et sanitaire préoccupante dans la région de Beni et Butembo à l’issue de la réunion interinstitutionnelle du 14 décembre (...) et les incidents meurtriers dans le territoire de Yumbi ayant occasionné un déplacement massif des populations, la destruction des tous les matériels et documents électoraux, le pillage des entrepôts et installations de l'antenne de la CENI ainsi que la tension persistante ne permettant pas la tenue, dans cette circonscription des scrutins dans le délai imparti" comme dit le ministre de l'intérieur et de sécurité Henri Mova dans sa lettre du 17 décembre.
Patrick Maki