RDC : 7 personnes tuées par des hommes armés à Sake (Nord-Kivu)

Au moins sept personnes ont été tuées, dans la nuit de mardi 18 décembre 2018, à Sake, cité située à 27 km à l’ouest de Goma (territoire de Masisi), au Nord-Kivu. Quatre blessés et trois disparus sont aussi enregistrés.

Selon le porte-parole de l’armée, le major Guillaume Ndjike Kaiko, deux militaires, deux policiers et trois civils ont été tués dans l’attaque.

"Il y a eu incursion d’hommes armés à Sake. Le bilan fait état de deux militaires FARDC qui ont succombé suite à leurs blessures, deux policiers et trois civils. C’est un bilan très provisoire parce que pour l’instant la fouille continue mais aussi la poursuite de ces assaillants", a déclaré à ACTUALITE.CD, le porte-parole de l’armée.

La société civile avance un bilan moins lourd, 6 personnes tuées.

" Il y a eu d’abord trois civils et un policier tués en plein centre de Sake. Ensuite, nous avons appris qu’il y a une femme ainsi qu’un militaire FARDC qui ont été tués dans la localité de Murambi, dans les périphéries de Sake", a dit Faustin Kasole, président de la société civile de Sake, qui affirme que "la présence de ces bandits était signalée depuis très longtemps dans les collines surplombant la cité de Sake".

Le 3 décembre dernier, quatre personnes avaient été tuées par des hommes armés qui avaient attaqué le marché de Sake. Selon la société civile, au moins dix personnes ont été tuées en moins d'un mois par des inconnus armés.  

Le porte-parole militaire accuse les rebelles FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) d'être à la base de l'attaque de Sake.

"Les forces loyalistes sont en profondeur et sont arrivés à détruire le centre de gravité des FDLR au pied de Nyamulagira. Et voilà que ces derniers essayent un tout petit peu à se réorganiser et attaquer maintenant nos positions en surface mais nous rassurons la population que les forces loyalistes contrôlent bien la situation et ce n’est pas ça qui va freiner l’élan pris par les FARDC dans la traque contre tous les groupes armés", a ajouté le Major Ndjike.

L'armée a annoncé en début de semaine l'arrestation, à Bunagana (Rutshuru), du porte-parole des FDLR, La Forge Fils Bazehe et d'un officier chargé des renseignements dont l'identité n'a pas été dévoilée, alors qu'ils revenaient de l'Ouganda.

Jonathan Kombi