« Non, pas du tout » : Barnabé Kikaya assure que Joseph Kabila ne quittera pas Goma après la signature de l’accord RDC-Rwanda

Kabila et les représentants des confessions religieuses à Goma
Kabila et les représentants des confessions religieuses à Goma

Le conseiller diplomatique de l’ancien président Joseph Kabila, Barnabé Kikaya Bin Karubi, a mis en garde contre une résolution de la crise congolaise par la seule signature d’un accord bilatéral entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, prévue pour le 27 juin à Washington.

Interrogé depuis Washington par ACTUALITE.CD sur la position de Joseph Kabila, installé à Goma, ville partiellement contrôlée par l’AFC/M23, et sur un éventuel départ de cette ville après la signature de l’accord, il a répondu :
« Non, du tout. » Avant de préciser :
« L'accord sera signé, mais cette fois-ci, avec un bémol que nous avons pu mettre dans la tête des gens qui sont en train de signer, des facilitateurs. En l’occurrence, les Américains et les Qataris. »

« Résoudre la question congolaise par une signature avec le Rwanda, c’est faire fausse route. Il faut à tout prix aborder la question congolaise, interne, par un dialogue pacifique. Monsieur Kabila, c’est un homme de paix, un homme de dialogue », a-t-il insisté.

Le texte de l’accord de paix, paraphé le 18 juin à Washington, doit être signé officiellement le 27 juin par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous l’égide des États-Unis et du Qatar. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a précisé que cet accord n’est pas préliminaire, et qu’aucun autre texte ne sera signé. Une rencontre ultérieure entre les chefs d’État est envisagée, sans objectif d’« entériner un accord ».

L’accord couvre plusieurs volets, notamment la cessation des hostilités, le désarmement des groupes armés, le retour des déplacés, la coordination sécuritaire et l’intégration économique régionale. Il s’appuie sur la déclaration de principes signée le 25 avril 2025.

Les États-Unis, via leur secrétaire d’État Marco Rubio, et le Qatar participent au processus diplomatique comme facilitateurs.