L'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa a rouvert ses portes, ce mardi 4 décembre dans la matinée, sous un dispositif sécuritaire renforcé après une semaine de psychose.
Deux jeeps de la Légion Nationale d’Intervention (LNI) et une dizaine d’agents de la police nationale congolaise (PNC) étaient postés devant cette représentation diplomatique, a constaté ACTUALITE.CD.
Une barrière était érigée sur l’avenue menant vers l’ambassade, passage donc interdit. Tout comme au Centre Culturel Américain, quelques éléments de la police faisaient la garde du bâtiment.
Il y a une semaine, l’ambassade des Etats-Unis fermait ses installations à Kinshasa après avoir annoncé qu’elle avait reçu des « informations crédibles et précises » sur une possible menace terroriste.
Après avoir qualifié de “psychose inutile”, l’alerte donnée, dimanche, par l’ambassade, le gouvernement congolais a jugé "sérieuses" les menaces contre les installations de cette représentation diplomatique, située dans la commune de Gombe, non loin du quartier général de la MONUSCO, de l'ambassade de Chine et du siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Washington a dépêché, la semaine dernière, à Kinshasa, sa sous-secrétaire d'Etat adjointe aux Affaires africaines, Elizabeth Fitesimmons.
Avec le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, la diplomate américaine avait évoqué la menace terroriste contre l'ambassade, mais rien n'avait filtré desdits échanges.
"Tout est fait pour que ce qui est projeté ne se réalise pas, en étroite collaboration avec les autorités américaines", a rassuré samedi dernier lors d'un point de presse, She Okitundu, affirmant avoir échangé des "informations" avec la sous-secrétaire adjointe d'Etat "pour annihiler la menace qui est projetée".
Auguy Mudiayi