RDC : Le procès du chef de guerre Cheka s'ouvre à Goma, 16 mois après sa reddition

La salle d'audience / Ph . Jonathan Kombi / ACTUALITE.CD

Le procès de l’ancien chef de la milice  « Nduma Defense of Congo » (NDC), Ntabo Ntaberi dit  "Cheka",  s’ouvre, ce mardi 27 novembre, devant la Cour militaire opérationnelle de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où ce chef milicien a longtemps été recherché.

Dans la matinée, un impressionnant dispositif sécuritaire était déployé autour du Palais de Justice, au camp Katindo, a constaté ACTUALITE.CD.

Dans la salle d'audience, se trouvaient le gouverneur Julien Paluku , son ministre de la Justice et le commissaire provincial de la police. Après l'identification des journalistes, le premier président de la Cour a procédé à l'identification des prévenus. Devant la barre, le chef de guerre Sheka et trois de ses collaborateurs.  

Parmi les prévenus, figurait un collaborateur de Cheka, qui a des "blessures graves", selon son avocat qui a sollicité de la Cour un mois de remise. A l'ouverture de l'audience, Cheka, serein et vêtu d'un costume noir et une cravate bleue, a demandé qu'il soit assisté par un conseil d'avocats, de son choix. 

 

L'arrivée de Cheka en salle d'audience / Ph. Droits tiers
L'arrivée de Cheka en salle d'audience / Ph. Droits tiers 

La Cour a estimé que deux semaines suffiraient au prévenu pour chercher ses avocats. Le ministère public a préféré une semaine. Le 1er président a coupé la poire en deux , en accordant 10 jours au chef de guerre pour se constituer un conseil d'avocats de son choix.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité, ce chef de guerre, qui figure également sur la liste des personnalités congolaises soumises à des sanctions par le Conseil de sécurité de l'ONU, s'était rendu le 26 juillet 2017 aux forces de la MONUSCO dans le Nord-Kivu.

L'homme avait été mis à la disposition des autorités congolaises et transféré à Kinshasa. Mi-novembre, il a été renvoyé à Goma, à bord d'un avion militaire pour l'ouverture de son procès. 

Jonathan Kombi, à Goma