Kinshasa et Mbuji-Mayi sont parmi les dix villes les plus menacées par le changement climatique en raison de la hausse de la population et d’infrastructures médiocres, selon un rapport publié mercredi 14 novembre par le cabinet de consultants Verisk Maplecroft.
Ce document ajoute que Mbuji-Mayi, Bangui (RCA), Monrovia (Libéria) sont les trois villes les plus à risque. Kinshasa avec ses 13,2 millions d’habitants est épinglé notamment par rapport à la hausse de sa population, estimée à 26,7 millions d’ici à 2035.
Dans cette étude, les nouvelles prévisions des Nations Unies sur les taux de croissance démographique annuelle de plus de 1800 villes ont été combinées avec les données infranationales de l’Indice de vulnérabilité au changement climatique (CCVI), pour évaluer la menace du changement climatique au cours des 30 prochaines années.
15 capitales africaines sont classées «risque extrême» dans la CCVI, et bon nombre des principaux centres urbains du continent. Parmi les plus exposés, on trouve: Kampala en Ouganda, où la population annuelle devrait augmenter de 5,1% par an en moyenne entre 2018 et 2018; Dar-es-Salaam en Tanzanie (4,8%), Abuja (4,5%) et Lagos (3,5%) au Nigéria; Addis-Abeba (4,3%) en Éthiopie; et Luanda (3,7%) en Angola.
« La relation entre la vulnérabilité au changement climatique et les taux de croissance démographique est forte. Les villes au plus haut risque manquent déjà de services de santé adéquats et de systèmes d'atténuation des catastrophes et comptent des populations extrêmement vulnérables. La pression sur les services essentiels s'intensifiera à mesure que les populations continueront à augmenter », précise le rapport.
Au total, huit villes africaines figurent au total dans les dix les plus à risque. Selon l’ONU, 86 des 100 villes mondiales à la croissance démographique la plus importante sont en Afrique.