Neuf candidats sur les vingt-un à la présidentielle du 23 décembre ont, à l’heure actuelle, présenté leur programme de développement, une fois élu à la tête du pays. Le Journal du Citoyen de ACTUALITE.CD s’intéresse cette semaine au projet de société de Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi en matière de l’éducation. Les deux candidats placent l’éducation au centre de leurs priorités.
Félix Tshisekedi se propose “d’investir dans l’homme” par l’éducation et la formation continue.
« Nous allons revaloriser les métiers de l’éducation de la petite enfance. Sans éducation, une jeunesse est une bombe sociale à retardement. Nous allons imposer et mettre en pratique le principe selon lequel chaque jeune congolais a le droit d’accéder et d’accomplir, à égalité de chances, les cycles de scolarité qui couvrent l’école maternelle, les degrés primaire et secondaire », assure-t-il.
Le candidat de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) promet aussi de rénover le système éducatif congolais et d’organiser des états généraux de l’éducation, de la formation ainsi que de la recherche. Il compte mettre un accent particulier sur la mission éducative, les matières relatives à la dynamique pédagogique, la situation de la formation professionnelle et technique, la formation continue et le financement.
« Nous allons promouvoir un partenariat public-privé en vue de créer un centre d’excellence du type «Silicon Valley», destiné à stimuler la recherche et l’enseignement de nouvelles technologies, en collaboration avec des universités congolaises et étrangères. Tout autant qu’à servir de catalyseur à la création ainsi que l’implantation des PMI, nationales et internationales, de technologies ».
Pour sa part, Vital Kamerhe estime le manque d’un bon système éducatif tue le pays. Il pose la pierre angulaire de toute sa politique sur la formation de l’homme congolais, en général, et de la jeunesse, en particulier.
Le candidat de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) à la présidentielle du 23 décembre prochain, promet dans son programme d’abolir la contribution des parents dans les écoles publiques, et la prise en charge de primes des enseignants dans les universités tout en préconisant de payer les enseignants et d’augmenter la capacité d’accueil à tous les niveaux de l’éducation, afin de lutter contre la déscolarisation des jeunes congolais.
Vital Kamerhe pense également arriver à la gratuité des études au niveau primaire.
« Nous allons préparer un projet de loi sur la subvention au budget de l’éducation provinciale devant fixer la hauteur de la subvention par rapport à nos recettes domestiques. Nous allons aussi instaurer une taxe de l’éducation (20%) qui sera appliquée sur les perceptions du gouvernement central ainsi que sur celles des provinces et entités territoriales décentralisées », indique-t-il.
Kamerhe a une idée sur le nombre d’écoles à construire.
« Nous allons construire des crèches et des écoles maternelles publiques à raison de 50 écoles maternelles par province, près de 10.000 écoles primaires, soit 1 par groupement, 2 par chef-lieu de chefferie et secteur, 3 par commune rurale et 15 par commune urbaine. Nous allons également financer la construction de 4.500 écoles secondaires en raison de 30 écoles par territoire, 24 dans la ville province de Kinshasa et une école dans chaque ville », assure-t-il.
Les écoles professionnelles sont également concernées par le programme de Vital Kamerhe, qui promet d’abord d’en construire 1.000 qui seront réparties dans toutes les provinces et entités territoriales décentralisées, ensuite de réhabiliter 1.035 écoles techniques et professionnelles de manière à assurer la professionnalisation d’un grand nombre des jeunes.
Selon lui, il sera question de transformer 17.100 établissements de filières générales en écoles techniques. Kamerhe promet de construire 26 sites universitaires modernes sur l’étendue du territoire national en raison d’un site par province (auditoires, bibliothèques, cités universitaires, complexes sportifs, amphithéâtres...) et 52 écoles supérieures de métiers, en raison de deux écoles supérieures par province.
Le programme du président de l’UNC prévoit aussi d’installer l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) dans les provinces qui en sont dépourvues afin de permettre la formation des jeunes sur le métier. Il va associer les professeurs des universités et les entreprises dans l’élaboration des programmes scolaires au niveau primaire, secondaire et universitaire.
L’ancien président de l’Assemblée nationale prévoit également d’introduire progressivement les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) dans les écoles primaires, secondaires ainsi que dans les universités.
« Nous mettrons fin à la vente des syllabus par les professeurs en intégrant leurs coûts dans les frais de fonctionnement des universités. Nous accorderons aux enseignants de l’école maternelle, primaire et secondaire un Smig moyen de 300 USD. Nous allons susciter l’attractivité des écoles techniques et professionnelles par l’octroi des bourses de 40 USD par mois à 253.000 apprentis », a-t-il ajouté.
Thérèse Ntumba, stagiaire de l’IFASIC