Le gouvernement rwandais a dénoncé ce lundi 11 août, le rapport du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme révélant les tueries d’au moins 319 civils par les rebelles de l’AFC/M23 avec « l’aide de RDF » en juillet dernier dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Le Rwanda qui rejette toute implication de son armée dans une telle opération qualifiée de fausse accusations le contenu du rapport de Volker Türk et s’interroge sur la crédibilité du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et sa méthodologie. Kigali dénonce également des allégations susceptibles d’impacter négativement les différents processus de paix en cours.
« Dans un contexte où la Monusco a longtemps échoué à protéger des civils affectés par l’insécurité, les allégations sensationnelles du Haut-Commissariat aux droits de l’homme risquent de saper les processus en cours visant à résoudre pacifiquement le conflit en RDC », dit le ministère rwandais des affaires étrangères.
Le Rwanda et la RDC ont signé un accord de paix sous la médiation américaine et un autre processus est toujours en cours à Doha (Qatar) avec comme objectif, un accord global de paix.
Selon le Haut-Commissaire, des civils, pour la plupart des agriculteurs, ont été tués entre le 9 et le 21 juillet lors des opérations des rebelles de l’AFC/M23 appuyés par l’armée rwandaise, RDF. Parmi les victimes, au moins 48 femmes.
Pour sa part, l’AFC/M23 rejette le rapport « sans fondement » de l’ONU. En juillet précisément, plusieurs sources d’ACTUALITE.CD ont rapporté des opérations menées par les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par l’armée rwandaise, dans le groupement Binza, dans le Rutshuru contre des combattants hutus rwandais FDLR. Les assauts étaient menés notamment sur l’axe Kiseguru-Nyamilima, dans la chefferie de Bwisha, autour du parc des Virunga.