RN3: Les usagers de l'axe routier Walikale-Hombo dénoncent les tracasseries de la part des Wazalendo, au moins 8 barrières sur un tronçon de 36 km

Bukavu, Goma, Walikale et Kitshanga sur la carte
Bukavu, Goma, Walikale et Kitshanga sur la carte

La route Walikale-Hombo, sur la RN3 est devenue un véritable chemin de la croix pour les voyageurs et autres usagers de ce tronçon routier. On y compte de nombreuses barrières érigées par les wazalendo, notamment des groupes "Kifuafua" et "Raiya Mutomboki" pour tracasser les usagers.

"A chaque barrière, il faut payer de l'argent avant de traverser. Il n'y a pas de montant fixe. Le paiement dépend de l'humeur du combattant que vous allez rencontrer à la barrière", témoigne un voyageur, visiblement fatigué de la situation.

Au total, 8 barrières sont tenues par les wazalendo à partir de Kampala, à 2 kilomètres de Hombo nord jusqu'à Musenge, un tronçon d'environ 36 kilomètres. Selon les usagers, à chaque barrière, le paiement est précédé des intimidations de la part des tenanciers de ces barrières.

"Avant de payer, on vous intimide. Vous recevez des menaces jusqu'à ce que vous allez donner l'argent que vous avez caché. C'est terrible ce que nous traversons sur cette route", témoigne un autre voyageur rencontré au parking de Walikale.

Un autre calvaire, c'est le raccourci dit "Katoroka", qui va de Musenge à Nyasi. Des personnes dites "volontaires" y ont aussi érigé des barrières où ils perçoivent de l'argent aux passants. Selon les utilisateurs de ce raccourci, à chaque barrière, il faut débourser 2000 FC avant de traverser. 

"On se demande s'ils sont vraiment des volontaires car vous risquez de vous faire tabasser si vous ne payez pas ces 2000 FC. C'est une bonne initiative d'ouvrir cette route mais il ne faut pas obliger les passants de vous payer comme s'ils vous ont envoyé pour faire ce travail", indique un autre voyageur qui emprunte régulièrement ce raccourci.

Les usagers de la route Walikale-Hombo et du raccourci Musenge-Nyasi invitent les autorités à s'impliquer dans cette situation afin que le voyage ne devienne plus une source d'insécurité pour la population.