Réunis au Parlement des enfants, les écoliers de la ville de Beni (Nord-Kivu) ont refusé de reprendre le chemin de l'école si leur sécurité n'est toujours pas garantie.
Dans une déclaration publiée ce vendredi 9 novembre, les enfants parmi lesquels des écoliers âgés de moins de 18 ans dénoncent l'insécurité à Beni et décident de se solidariser avec leurs enseignants, qui ont suspendu les cours il y a un mois.
“ Nous décidons d'appuyer nos enseignants parce qu’après analyse, nous avons trouvé que la racine de cette grève est l'insécurité à Beni. Nous ne devons pas exposer nos vies en allant à l'école. On ne doit pas étudier en voyant les militaires à côté de nous parce que nous n'aurons pas les deux pieds sur terre dans la salle de classe. Mais aussi si on décidait d'aller à l'école, qui va nous enseigner au moment où les enseignants disent qu'ils ne sont pas prêts à reprendre les cours ? Autre chose, qui nous paiera les frais scolaires alors que nos parents qui vivent de l'agriculture, voient leurs champs être envahis par les rebelles ?”, s’est interrogé dans une interview à ACTUALITÉ.CD, Chrisnovic Rehema, vice-président du Parlement des enfants de Beni.
Les cours restent suspendus à Beni-ville et territoire depuis le 9 octobre 2018. Les enseignants, pour leur part, conditionnent la reprise des cours par le rétablissement de la sécurité à Beni, entité qui fait face aux incursions à répétition des rebelles ADF.
Il est également à rappeler que la rentrée académique n’a toujours pas été lancée dans cette partie du pays jusqu’à ces jours.
Yassin Kombi, depuis Beni