Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix, a affirmé que les casques bleus ont entamé une stratégie de « défense active ». Il a indiqué, ce jeudi, à Kinshasa, que la force de la MONUSCO a décidé de se concentrer sur Beni et ses environs (Nord-Kivu) pour sécuriser non seulement la population civile, mais aussi appuyer la riposte contre la maladie à virus Ebola.
« Nous avons décidé de sécuriser Beni, de nous concentrer sur cette ville qui est à la fois l’épicentre de l’épidémie mais le centre de nos activités aussi de réponse à l’épidémie. Et la ville de Beni, comme cela a été dit, n’a pas fait l’objet d’attaque déjà depuis trois semaines. Nous espérons que cela va continuer. En tout cas, nous ferons tout le nécessaire pour que cela continue », a t-il dit dans une conférence de presse.
Cet échange avec la presse intervient après une mission conjointe avec Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), entamée depuis lundi en RDC.
Lacroix a insisté également sur la meilleure connaissance des groupes armés actifs dans la zone.
« Mais il faut aller au-delà. D’abord, nous travaillons pour faire en sorte que les zones qui, actuellement ne sont pas menacées ou attaquées, continuent de ne pas l’être. Le travail de prévention, le travail de déploiement préventif est important. Il se fait en déployant des unités qui font des patrouilles dans les zones identifiées et qui exercent de ce fait un rôle préventif. Il y a aussi un travail important qui consiste à mieux connaître les groupes eux-mêmes, notamment les ADF, pour être mieux en mesure ensuite d’affaiblir leurs capacités de nuisance. Et ça, c’est un travail important, difficile encore une fois, le contexte est particulier, le terrain est compliqué. On fait parfois face à des groupes qui, au-delà de leur très bonne connaissance du terrain, ont aussi une très forte flexibilité, une adaptabilité », a t-il ajouté.
Pendant leur séjour, ils ont rencontré les autorités congolaises au niveau national, le leadership du système onusien en RDC, les ambassadeurs et d’autres partenaires de la riposte. Avec Dr Oly Ilunga, ministre de la Santé, ils se sont rendus à Beni (Nord-Kivu) pour évaluer la situation.