RDC- Elections : Certains pays appuyés par la communauté internationale ne connaissent pas la paix (Basengezi)

Plusieurs dizaines des véhicules alignés sur le boulevard du 30 juin à l'occasion de la cérémonie de remise des équipements d'appui à la logistique électorale / Ph. Christine Tshibuyi

Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Norbert Basengezi, s'est félicité vendredi 2 novembre 2018 que le gouvernement ait refusé l'appui de la communauté internationale au processus électoral en cours au pays.

l explique que certains pays africains ayant bénéficié de l'aide de la communauté internationale dans ce domaine sont instables après les élections.

"En Angola, on n'a rien vu d'appui de la Communauté Internationale, et le président angolais n'est pas différent de celui de la RDC, il n’y a  même pas eu d’observateurs. Au Cameroun, le président a été félicité par cette même communauté internationale. En Centrafrique, avec l'appui logistique, les gens n'ont pas de paix. Au Mali, au Burkina-Faso, la Côte d'ivoire,... un autre grand pays africain détruit. C'est ça la logique de la communauté internationale qu'on cherche en RDC ? Nous collaborons avec elle, mais quand le pays prend ses options, cela ne peut pas poser problème. Pourquoi celui qui veut aider doit se fâcher alors que le bénéficiaire ne se fâche pas ?", a dit Norbert Basengezi lors d'un échange avec les partis politiques, à Lubumbashi.

Les autorités congolaises ont levé l'option de financer seules les élections prévues cette année et refusé l'aide logistique de la Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo) en vue de déployer les matériels électoraux sur l'ensemble du pays. Fin octobre, le gouvernement a mis à la disposition de la Ceni, entre autres, plus de 100 camions et 18 aéronefs de l'armée pour le transport des kits électoraux.

"Cette communauté internationale est présente à Beni et à Kalemie, par exemple. Elle n'a pas empêché les pygmées et les Bantous de se battre", a relevé le vice-président de la Ceni.

Le coût global de l'organisation des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales s'élèvent à un peu plus de 400 millions USD et il reste 122 millions à débourser, selon la déclaration du vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur et de la Sécurité, Henri Mova, à l'issue de la récente réunion interinstitutionnelle à laquelle avait pris part notamment la CENI.

José Mukendi