Emery Okundji, ministre des Postes et des Télécommunications, est cité parmi les « bourreaux » de la presse dans le rapport annuel de Journaliste en danger (JED) sur l’état de la liberté de la presse et d’expression en République Démocratique du Congo.
Il est cité dans ce rapport suite à la récurrence des coupures de la connexion Internet en RD Congo « en empêchant aux professionnels des médias de faire leur travail ou de recueillir des informations en ce temps où l’opinion nationale et internationale a un regard rivé sur la RDC »
Pour rappel, le samedi 30 décembre 2017, les services internet et Sms avaient été interrompus et n’avaient été rétablis que le 1er janvier 2018 dans la soirée.
« Toujours sous ses ordres, l’accès à l’internet et aux SMS a été également bloqué le dimanche 21 janvier à minuit pour être rétabli trois jours après, et le 25 février 2018 de 9 heures à 21 heures », rappelle JED.
Dans une correspondance adressé au ministre, JED avait appelé le Gouvernement de la RD Congo à cesser « ces pratiques honteuses qui nuisent gravement » à la liberté de l’information et ternissent davantage l’image de la RD Congo sur plan des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
« Il s’agit des mesures de rétorsion politique assumées par votre Ministère chaque fois que des forces politiques ou sociales opposées au gouvernement annoncent des manifestations de protestation contre le régime en place…Les coupures d’Internet perturbent non seulement la libre circulation de l’information, mais créent aussi un voile qui fait échapper au regard extérieur les violations des droits de l’homme commises par les forces de l’ordre déployées pour réprimer les manifestants », pouvait-on lire dans cette correspondance.
Le Rapport de JED est intitulé « Journalistes et Médias sous pression : Les élections de tous les dangers » est publié ce vendredi à l’occasion de la célébration de la « Journée Internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes ».
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