RDC : Marche de la Lucha pour dénoncer les failles de la MONUSCO à Beni

Des militants Lucha en pleine manifestation

 

Les militants du mouvement citoyen LUCHA ( Lutte pour le changement) ont marché dans les rues de Beni pour dénoncer les faiblesses de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) dans la sécurisation des civils contre les tueries, y compris celles des rebelles ougandais des forces démocratiques alliés à Beni (Nord-Kivu).

 

La marche est partie de la mairie jusqu'à la base de la Monusco située à Madiba dans le quartier Boikene, en commune de ruwenzori où les militants ont échangé avec le Chef de bureau de la monusco Beni-Lubero.

 

"La grande question était celle de savoir ce que la monusco fait depuis que les massacres ont commencé en ville de Beni. Nous avons montré au chef de bureau les failles de la monusco dans sa mission de la protection des civils. Nous lui avons posé la question de savoir combien de fois la monusco a mené des offensives contre les rebelles actifs dans la région. le chef de bureau a reconnu certaines faiblesses et s'expliquer que l'ennemi contourne de fois les positions jusqu'à pénétrer dans la ville." rapporte à ACTUALITÉ.CD Clovis Mutsuva,un des manifestants

 

Hormis la LUCHA, plusieurs organisations de la société civile exigent une plus grande implication des acteurs de la riposte contre les combattants ADF.

 

Dans un communiqué le 25 octobre, l’ONG La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) avait demandé à Joseph Kabila de déplacer son état-major militaire et de l’établir d’urgence à Beni, afin de pouvoir instaurer la paix et rétablir l’autorité de l’Etat à l’Est de la RDC.

 

Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu, un projet conjoint mené par Human Rights Watch (HRW) et le Groupe d’étude sur le Congo, au moins 235 personnes ont été tuées au cours de plus de 100 attaques menées à Beni, entre janvier et septembre, rapporte dans un communiqué de HRW.

 

Plus de 165 civils ont été kidnappés ou enlevés pour obtenir une rançon, et des dizaines d’autres ont été blessés ou ont disparu cette année, ajoute la même source qui rappelle que 1 000 civils dans cette région au cours d’une série de massacres qui a commencé en 2014.

 

Yassin Kombi